ADOLESCENCE ET ADDICTION AUX DROGUES

Comment s’avoir que mon ado consomme les drogues ?

L’adolescence est une phase délicate du développement humain, caractérisé par des changements physiques et psychologiques, parfois source des premiers conflits. L’adolescence est la période où l’enfant commence à se chercher, à trouver son identité, à se questionner sur sa place dans le monde, à tout remettre en cause, à déplacer les bornes et surtout à toucher à l’interdit.
C’est la période pendant laquelle une majorité de jeunes, portée par la curiosité et par le gout du risque, découvre la drogue.
Comment s’avoir que mon ado consomme les drogues ?
Les enquêtes successives réalisées par la Fondation KAM-SIHAM, confirment que plus de 30% des jeunes et adolescents camerounais ont déjà fait usage d’une substance psychoactive. Cette consommation se fait très souvent, et pendant longtemps, à l’insu de l’entourage familial.


3 types de relation à la drogue sont à distinguer :

  • L’usage occasionnel sans conséquence visible sur le comportement
  • L’usage régulier (abus de substances) avec changement progressif du comportement
  • L’addiction à la drogue consommée

Les changements susceptibles d’attirer l’attention du parent sont autres :

  • La violence et l’agressivité (l’adolescent qui devient trop expressif, trop violent verbalement ou physiquement)
  • Le replis social (l’adolescent qui commence à fuir du regard, à s’isoler, à rester trop longtemps dans sa chambre ou à y manger)
  • Les sorties inhabituelles (faire les cents pas dans le quartier, retour tardif)
  • Socialisation et fréquentation inhabituelles (fréquentation des délinquants du quartier…)
  • Excès ou absence de sommeil
  • Fatigue inhabituelle
  • Gourmandise ou refus inhabituel de repas
  • Paresse inhabituelle (baisse des résultats scolaires, refus des tâches domestiques ou des distractions auxquelles il était familier)
  • Absentéisme scolaire
  • Négligence vestimentaire, corporelle ou de son environnement (chambre inhabituellement sale, refus de se laver ou de laver ses vêtements…)
  • Comportement délictuel : vols, mensonges fréquents
  • Les yeux rouges (pour ceux qui prennent du cannabis ou des mélanges de drogues enrichis au cannabis).
    La présence de l’un ou l’autre de ces signes qui dépend entre autres de la personnalité de l’adolescent, des drogues utilisées, de leur fréquence de consommation, devraient attirer l’attention et déclencher la vigilance des parents.
    En cas de découverte de ces signes, le parent devrait savoir quoi faire et quoi éviter.

  • Ce qu’il faut éviter :
  • Rester indiffèrent : se comporter comme s’il n’y avait rien
  • Stigmatiser et étiqueter l’enfant sans preuve : traiter l’adolescent de DROGUE ou TOXICO, sans avoir une preuve évidente
  • La violence physique ou verbale : la violence peut inutilement renforcer le comportement délictuel
  • Afficher devant l’enfant, les désaccords entre les parents sur le sujet (dissimuler ses écarts de conduites, contrarier l’autre parent en présence de l’enfant …).

  • Ce qu’il faut faire :
  • Aborder le sujet en famille : dans un cadre familial (père, mère, frères et sœurs) organiser une discussion sur le changement de comportement, en parlant des faits, UNIQUEMENT des observations effectuées.
  • Être plus chaleureux, bienveillant, mais très ferme au niveau des pratiques éducatives
  • Être plus présent dans la vie de l’adolescent : discuter avec lui de ses émotions, de ses fréquentations, de ses difficultés…
  • Faire disparaitre les zones d’ombre dans la maison (fouille inopinée de la chambre, des sacs de classe…)
  • Briser les tabous et parler avec l’adolescent des drogues, et lui demander ce qu’il en pense
  • Lui demander s’il en consomme et s’il voudrait de l’aide pour arrêter
  • En cas de déni (puisque la majorité de consommateurs n’accepte pas qu’elle prend la drogue, jusqu’à ce que l’usager soit pris la main dans le sac), il faut lui proposer et au besoin, exiger un test de drogue dans un laboratoire spécialisé.

  • NB : La ruse et le mensonge faisant partie des habitudes de nombreux usagers de drogues, certaines précautions, connues des centres spécialisés, doivent être respectées avant et lors du prélèvement.
    En cas de test de drogue positif, demander de l’aide auprès des spécialistes, sans tarder.

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